Elargissement de la vaccination contre le papillomavirus aux garçons

La Haute Autorité de Santé recommande d’élargir la vaccination HPV aux garçons par Gardasil 9. La vaccination des hommes, outre les protéger, permettrait une meilleure protection des filles et des femmes non vaccinées et réduirait la transmission des papillomavirus en population générale. La HAS engage donc les professionnels à proposer plus systématiquement la vaccination, la couverture vaccinale contre les HPV restant insuffisante en France (<30 %) au regard des objectifs fixés à 60% par le plan cancer 2014-2019. Chaque année, 1750 nouveaux cas de cancers HPV-induits apparaissent chez l’homme (4580 chez la femme)*

La HAS recommande :

  1.  L’élargissement de la vaccination anti-HPV par GARDASIL 9® (9HPV) pour tous les garçons de 11 à 14 ans révolus selon un schéma à 2 doses (M0, M6).
  2.  Un rattrapage possible pour tous les adolescents et jeunes adultes de 15 à 19 ans révolus selon un schéma à 3 doses (M0, M2, M6).
  3.  Le maintien d’une recommandation vaccinale spécifique par GARDASIL 9® (9HPV) pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes jusqu’à 26 ans révolus selon un schéma à 3 doses (M0, M2, M6).

Les vaccins ne sont pas interchangeables et toute vaccination initiée avec l’un d’eux doit être achevée avec le même vaccin. Le Haut Conseil de la santé publique recommande que toute nouvelle vaccination soit initiée avec le vaccin nonavalent Gardasil 9®.

Cette recommandation de vaccination est applicable au 1er janvier 2021.

Qui peut administrer le vaccin ?

  • un médecin ou une sage-femme,
  • un infirmier sur prescription d’un médecin ou d’une sage-femme,
  • dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd), un centre de planification familiale et certains centres de vaccination publics.

Pour rappel, la vaccination renforce les mesures de prévention du cancer du col de l’utérus mais ne se substitue pas aux mesures de prévention (dépistage des lésions du col par frottis ou test HPV). Même vaccinées, les femmes doivent bénéficier du dépistage selon les recommandations en vigueur.